Anne Ancelin Schützenberger - Sortir du deuil
On nous apprend à gagner, à nous battre, à surmonter les difficultés, mais on ne nous apprend pas à perdre. Or la vie est faite de changements et de pertes. La perte, ici, est à entendre au sens large. Elle englobe la séparation et l’absence. Elle concerne aussi bien la mort d’un être cher que la rupture amoureuse, l’exil, la retraite, le chômage, la perte d’une partie de son corps (maladie, accident), ou encore celle de son entreprise, de sa maison, etc. Tout changement, toute perte, tout deuil est un stress déstabilisant qui nécessite une nouvelle adaptation et un équilibre nouveau. On a perdu sa sécurité de base, le rapport au monde se fragilise. Distraits, angoissés, perturbés dans notre sommeil, nous n’avons ni le temps, ni l’énergie, ni la liberté d’esprit, ni le savoir-faire pour prendre des décisions positives. Souvent nous « laissons faire » et adoptons sans nous en rendre compte des comportements autodestructeurs. Il est pourtant nécessaire, vital, de se ressourcer, de reprendre des forces, de pardonner ou accepter, de trouver la paix du cœur et la sérénité, de redonner sens à sa vie, bref de sortir du deuil. Pour cela, il existe des techniques. Toutes passent par un même chemin : être attentif à soi, se faire plaisir, bien s’entourer, se constituer des « réservoirs » d’amour. Ce petit guide donne les moyens d’y parvenir.
L’autrice :
Anne Ancelin Schützenberger était une psychologue française, également psychothérapeute et professeure émérite à l'Université de Nice, où elle a dirigé pendant une vingtaine d'années le laboratoire de psychologie sociale et clinique.
Elle est surtout connue du grand public pour ses apports dans le champ de la psychogénéalogie, avec son ouvrage "Aïe, mes aïeux!" et en 2007 "Psychogénéalogie : Guérir les blessures familiales, et se retrouver soi" (Paris, Payot